Wat
Messages : 361 Date d'inscription : 30/12/2009 Localisation : Isère Ouest
| Sujet: Cantinière ou Vivandière ? Dim 20 Déc - 18:15 | |
| Cette semaine, pas d'unité à peindre au hasard. J'ai répondu à un défi interne au club dont notre président voulait voir des cantinières. Thierry a produit plus vite que moi les dites figurines. J'ai réalisé 3 cantinières (1 scratch et 2 Fantassin Miniaturas)
On a tendance à confondre les rôles et les attributions des vivandières, blanchisseuses et des cantinères.
La cantinière était à l'origine la femme du cantinier, personnage civil autorisé à préparer la cuisine et les repas des sous-officiers. Progressivement les cantinières. qui aidaient à l'origine leurs maris, se mirent à vendre des marchandises diverses: nourriture, vin, lacets, mouchoirs. papier, tabac, eau de vie, ... Cette fonction était en principe réservée aux vivandières, chargées de vendre des vivres. Quant aux blanchisseuses, elles assuraient la propreté des linges des soldats. Les vivandières et blanchisseuses étaient souvent des femmes de soldats. Toutes ces femmes étaient des civils qui suivaient l'armée en campagne.
Les armées de la République héritèrent de "l'armée roulante" composées de tout un lot de femmes (blanchisseuses, cantinières, vivandières, conjointes, concubines et prostituées) qui suivaient les armées et consommaient des rations et encombraient les axes logistiques. De façon à y remédier, la Convention vota en 1793 une loi interdisant toutes les femmes dans les armées, y compris les femmes soldats, assimilant le service militaire avec la citoyenneté. Toutefois, la loi a aussi spécifiquement permis aux femmes de rester dans l'armée dès lors qu'elles sont inscrites sur les registres d'une unité régulière comme blanchisseuse-vivandière-cantinère. Les deux termes vivandière et cantinière sont entrés en usage à compter de 1793, car les vivandières récupérèrent la tâche de gérer la « cantine » dans les casernes et garnisons, ainsi que sur le terrain. Le nouveau mot a rapidement remplacé l'ancien terme vivandière.
De façon à réguler leur nombre et bien que personnels civils, les cantinères ne peuvent suivre leur unité de rattachement qu'avec un chariot à un essieu et uniquement muni d'une patente délivrée par l'administration militaire. Le nombre de cantinières est considérablement élargi durant l'Empire, certaines gagnant leurs renommées comme héros sur le champ de bataille ainsi que pour soigner les malades et les blessés.
Dans le tableau de Leieune sur la bataille de Chiclana, on peut voit Catherine Baland cantinière au 95°Rgt de Ligne distribuer de l'eau-de-vie aux soldats. Elle reçut la croix en 1813.
| |
|